dimanche 18 juillet 2010

Petite pensée

Aujourd'hui je me suis fait la réflexion que j'aimais les dimanches matins, surtout à partir du moment où les beaux jours s'installent. Mais je les aime toute l'année quand même.
Le dimanche matin, je fais souvent une grasse matinée, donc je peux dire ne pas beaucoup en profiter, tout du moins pas autant que je ne le laisse entendre.
Mais malgré tout, j'aime les dimanches matins.

Ce dimanche matin là, je suis sortie dans la rue mercière les yeux fatigués de la veille et l'estomac criant famine, mais j'ai apprécié l'ambiance qui se dégageait de Lyon. Un vent frais, un soleil radieux, seulement quelques personnes dans la rue, les restaurants préparant lentement leurs terrasses, une odeur dans l'air typique des dimanches matins, celle des marchés...
C'est vraiment sympa, ces dimanches matins, qui te donnent envie de te balader sur les quais, de faire du vélo, d'aller prendre un petit déjeuner en terrasse, et de flâner dans un marché en pensant à ce que tu vas cuisiner pour le midi avec tout ça. Ça sent tellement bon les marchés !
Mais aujourd'hui, rien de tout cela. J'ai traversé la presque-île pour aller prendre mon bus, regardé le Rhône s'écouler en appréciant le vent, et je suis rentrée chez moi.
Mais j'aime les dimanches matins aussi parce que c'est "retour de soirée", et à l'époque du lycée s'était avec les amis. Maintenant moins, mais ça reste le retour de soirée. Tu vois des gens dans le rue qui font de même, habillés pour sortir un dimanche matin, la tête enfarinée, les yeux petits, baillant, et moi tout pareil, et on se comprend.
Un étrange sentiment de partager une même condition et une même jeunesse flotte dans l'air.

Bon j'exagère, mais ça n'empêche pas, c'est sympa les dimanche matins.

1 commentaire:

  1. De mon côté, les retours de soirée se font la nuit - ou le matin, c'est selon - alors que les rues sont désertes, que quelques voitures passent et l'on se doute très bien de la raison pour laquelle elles tournent en rond dans le centre ville. Quelques prostituées s'amassent régulièrement aux mêmes endroits; été comme hiver. Mais on s'y fait, avec un casque sur les oreilles, l'esprit embué par l'alcool et la fatigue, le pas un peu faible, mais déterminé.

    Les seuls matins où je suis rentré chez moi (après avoir passé la nuit chez un/e ami/e), c'étaient des vendredis. Et c'est là qu'on s'aperçoit qu'être étudiant revient à se trouver dans des situations cocasses:
    Sortir d'un appartement, les yeux petits -- mal habitués à la lumière du jour -- les cheveux en bataille, l'haleine à asphyxier le passant qui aura le malheur de me croiser, et surtout, une démarche qui dénote toute la fatigue qui s'est abattue sur nous depuis la veille.
    Prendre le bus, se vautrer sur un siège tout en dévisageant les gens qui te dévisagent, refermant son manteau -- c'était en janvier -- comme pour se rassurer, se sentir un peu chez soi, dans la chaleur qu'on empêche de s'évanouir.
    Descendre, le pas lourd, se tassant un peu -- aucune énergie pour rester droit --, marcher lentement en maudissant les bruits de la ville.
    Arriver chez soi, fermer la porte, enlever son manteau, ses chaussures, sa chemise, son jean, aller à la salle de bain, se laver rapidement, se sécher, éteindre la lumière de la salle de bain qu'on avait allumée machinalement, avancer de quelques pas, se laisser tomber dans son lit défait, ramper de quelques centimètre, se mettre sous une couverture, fermer les yeux

    ... et se laisser partir.

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