jeudi 15 juillet 2010

D'Internet

C'est très frustrant de communiquer avec quelqu'un via Internet.
J'entends uniquement via Internet.

Les amis du net quoi. Je me demande comment je faisais étant ado, quand j'en avais des dizaines et des dizaines.
Parce que pour certains, un véritable lien se crée. Comme dans "la vraie vie", même si pour mon cas je trouve ça très différent. Une personne qui ne nous connaît que du point de vue virtuel ne nous connaît pas de la même manière, et a parfois accès à une facette de notre personnalité que les "vrais amis en dur" n'envisagent peut-être même pas. Ces "amis virtuels" -qui n'ont de virtuel que le contact qu'on a avec eux au final- ne nous connaîtrons cependant jamais complètement, en supposant que la frontière de la rencontre ne soit pas passée, comme c'est hélas souvent le cas.

Malgré la frustration et l'envie.
On ne peut pas sortir en boîte avec eux, boire des canons, chanter, danser, traîner dans la rue, se faire des souvenirs lors de soirées pourries, aller au cinéma, se consoler en se prenant dans les bras sans rien dire, décider de se voir "là maintenant", parce qu'on s'ennuie, parce qu'on a envie de les voir, parce qu'on a besoin de se changer les idées, aller voir une expo, faire les soldes, critiquer les gens dans la rue, partir en vacances...
Des choses que j'ai envie de faire avec des amis. Et si je compte ces "amis virtuels" parmi mes "vrais amis", alors je devrais avoir le droit de vivre tout ça avec eux.
Comme voir des étoiles filantes allongés sur la plage et faire un voeu ensemble.
Mais non.
C'est "pas possible". Et je déteste ça, vraiment, je déteste déteste déteste déteste ça.

Ça me rend même triste. Des fois je voudrait maudire l'existence d'Internet pour nous permettre d'aimer des gens qui vivent si loin de nous. C'est une sacré punition, même si maintenant qu'on les connais, ces gens, on voudrait pour rien au monde perdre ce monde virtuel qui permet de communiquer avec eux et de savoir qu'ils existent encore.


Imogen Heap - Embers of love

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