samedi 24 juillet 2010

Empty shell

Je suis dans une période d'alternance, de questionnement, de retours en arrière, et de vide, aussi.

Étrangement c'est dans ces périodes d'incertitude et de résignation que mes rêves sont les plus clairs et les plus proches de la réalité. Peut-être pour compenser un quotidien flou et insatisfaisant. Après tout, les rêves sont les miroirs de l'âme.
En tout cas celui de cette nuit mettait en scène un sentiment d'abandon que j'avais jusque là occulté. Cette personne si importante à mes yeux décidait unilatéralement de couper tous les ponts, parce que c'était mieux, et j'étais totalement impuissante, et je me sentais tellement seule, laissée sur le côté de la route, oubliée. Insupportable.
Heureusement, ce mauvais rêve n'a pas duré trop longtemps. Mais en me réveillant, cette peur était encore là, étrangement vive. Je suppose que j'ai peur de le perdre, même si pour le moment, je ne vois pas de raison à cela.

Et puis le fait que ça se soit pas si mal passé l'autre jour avec l'Autre m'a fait un certain effet. J'étais un peu tendue à l'idée d'être seule avec lui un bon moment, mais comme on sait tous les deux qu'on ne peut y échapper, qu'il va bien falloir enterrer la hache de guerre et reprendre des relations diplomatiques, on a été exemplaires. Même le lendemain, quand on a encore été seuls de façon imprévue, ça a été. Je me dis qu'il doit se dire que c'est bon, et je me demande si je dois vraiment passer l'éponge. D'autant que comme il revient à Lyon, je vais le revoir, souvent, il vaudrait mieux donc que l'on redevienne amis. Le week-end prochain sera le test, je pense.

Quoiqu'il en soit je tourne trop en rond atour des même personne. Si Monsieur Mou revient, la boucle sera bouclée.
Et j'en ai pas envie.
J'ai terriblement besoin de rencontrer de nouvelles personnes, parce que, comme je le disais à une amie, là, on a épuisé le stock...

mercredi 21 juillet 2010

We're the Happiness Boys

Hier, j'ai fini de lire mon premier bouquin de l'été, 100% plaisir personnel : "Farenheit 451" de Ray Bradbury.

Et c'était bien.

J'ai mis un petit moment avant d'arriver à vraiment entrer dedans, mais finalement ça m'a plu. Faut dire que j'en avais pas mal entendu parler : en philosophie en Terminale, en théorie politique cette année,... et puis les dystopies, depuis que j'ai lu 1984, j'adore ça.

Les utopies aussi d'ailleurs, parce que ça contient toujours une part de dystopie. D’ailleurs, si l’utopie peint une société créée pour permettre à ses membres d’atteindre le bonheur, Farenheit 451 peut être classée dedans, puisque le discours tenu est le fait que tout est construit pour le bonheur, en supprimant toute source de discorde, de critique, de malheur, etc… une utopie poussée à l’extrême qui se transforme en dystopie, puisque finalement ses membres ne connaissent pas le bonheur. Ou ont oublié ce que c’était. Du coup la société de Farenheit 451 est beaucoup plus « perverse » que celle dépeinte dans 1984, qui est plus franchement totalitaire que ne semble l’être celle de Farenheit. Comme si c’était la société elle-même qui était arrivée à ce résultat. Pas une personne ou un régime, ce sont les individus eux-mêmes qui auraient progressivement supprimé toute source de contentieux dans leur vie et choisit de se plonger dans le divertissement dans sa forme la plus envahissante et aveuglante. En se coupant du monde extérieur, évidemment. Dans 1984, l’oppression est palpable, dans Farenheit c’est plus diffus malgré la conscience de son existence. Suffit de voir la réaction de Mildred quand elle découvre les livres.

Je l'ai lu en VO, parce que c'est mieux, et aussi parce que les éditions anglosaxonnes ont toujours beaucoup de goût et d'imagination que les éditions françaises. Même si : "Dont' judge a book by its cover", adage par ailleurs joliment repris dans cet ouvrage, et ben la couverture ça a un rôle. Sinon on les laisserait blanches avec juste le titre et l'auteur. En plus c'est une édition "environement friendly".

Mais le lire en VO m'a fait prendre conscience d'une chose, qui me posait déjà problème lors de mon mémoire et des mes lectures quasi toutes en anglais : comprendre "en gros" ne me va plus du tout.

Avant, lire en anglais et ne pas comprendre certains détails faute du niveau adéquat me suffisait, parce que pour moi, pouvoir lire en anglais et comprendre le plus important du bouquin, c'était déjà énorme. Mais mon niveau d'exigence a monté, et maintenant je veux TOUT comprendre, tout les détails, le style, les phrases alambiquées et les jeux de mots. Sinon j’ai l’impression de ne pas vraiment saisir ce qui est raconté. Mais j'ai pas envie de devoir lire avec un dictionnaire à côté de moi tout le temps.

De fait ça a été un peu frustrant, parce que l'univers développé dans Farenheit 451 est bien particulier, et je pense ne pas avoir saisi plusieurs éléments correctement. Peut-être que je le relirais un jour, du coup. Je ne sais pas si cette impression de « totalitarisme sociétal diffus » est justifiée, ou seulement une mauvaise interprétation de ma part.

Dommage que la fin soit un peu facile, et du coup un peu plate. Il faut dire qu'après avoir lu 1984 (qui est pour moi le meilleur livre au monde, sisi), Farenheit 451 fait moins complet, plus timoré et un peu fade, même si ça reste un bon livre à lire, qui fait réfléchir. J’ai aimé l’entreprise de justification de suppression des livres et de toute source de discorde au nom du bonheur, j’ai aimé la réflexion sur ce à quoi servent les livres, et la façon dont le personnage principal voit se développer son propre sens critique. J’ai aimé l’abrutissement généralisé, par quoi et comment il était rendu, surtout la discussion entre Mildred et ses amies, et les « parlors » - que j’ai assimilé à la télévision poussée à l’extrême, genre en 3D et tout, mais je pense que ça allait plus loin que ça. L’agacement de Montag à leur égard était d’ailleurs palpable, et contagieux…

« If you don’t want a man unhappy politically, don’t give him two sides to a question to worry him; give him one. Better yet, give him none. […] Give the people contests they win by remembering the words to more popular songs […]. Cram them full of non-combustible data, chock them so damned full of “facts” they feel stuffed, but absolutely “brilliant” with information. Then they’ll feel they’re thinking, they’ll get a sense of motion without moving. And they’ll be happy, because facts of that sort don’t change. […] We stand against the small tide of those who want to make everyone unhappy with conflicting theory and thought. […] Don’t let the torrent of melancholy and drear philosophy drown our world. »

lundi 19 juillet 2010

Untitled

Soudaine baisse de moral.

J'ai envie de boire et de me changer les idées. Du coup je suis descendue prendre l'apéro avec mes parents, mais... je sais pas, ça passe pas.
J'ai envie de sortir. Voir du monde. Mais surtout pas l'autre, en fait.
Je m'étais dit que, puisque je pense à quelqu'un d'autre, même si ce dernier est tout autant une voie sans issue, on pourrais redevenir potes, progressivement.
Depuis "l'affaire des photos" et sa suppression symbolique de ma liste d'amis sur facebook (on fait avec ce que peut), je me portais mieux, et ma rancœur envers lui, même si elle n'a pas disparue, s'atténuait.
Mais l'autre soir... je sais pas. Pourtant j'ai moi-même proposé qu'on le mette au courant. Mais c'est pas passé. Quelle idée aussi, un "je n'ai jamais", et avant cette discussion sur les plans culs où j'avais l'impression que tout ses commentaires s'adressaient à moi. J'avais envie qu'il disparaisse. La soirée avait bien commencé, j'étais un peu tendue mais ça allait. Et puis on a continué à boire, on s'est réunis dans le noir dans une ambiance cosy un peu trop équivoque... enfin bref.
C'était pas cool.
En plus j'ai mal dormi.

Mais baisse de moral sans lien, je crois. J'y ai pas pensé de la journée. Je crois. Pourtant j'ai rien fait de ma journée. Et je déteste ça, finalement. Un jour ou deux pour la symbolique des vacances, ok, plus c'est relou. Heureusement demain je ferais rien, mais avec quelqu'un, ce qui est très différent. J'espère que ça passera.

Phoenix

Comme ça je l'aurais mise partout. Ma nouvelle obsession musicale.

"Here now we're knealing
Now we're revealing
Purge every feeling
As we turn to dust"



dimanche 18 juillet 2010

Petite pensée

Aujourd'hui je me suis fait la réflexion que j'aimais les dimanches matins, surtout à partir du moment où les beaux jours s'installent. Mais je les aime toute l'année quand même.
Le dimanche matin, je fais souvent une grasse matinée, donc je peux dire ne pas beaucoup en profiter, tout du moins pas autant que je ne le laisse entendre.
Mais malgré tout, j'aime les dimanches matins.

Ce dimanche matin là, je suis sortie dans la rue mercière les yeux fatigués de la veille et l'estomac criant famine, mais j'ai apprécié l'ambiance qui se dégageait de Lyon. Un vent frais, un soleil radieux, seulement quelques personnes dans la rue, les restaurants préparant lentement leurs terrasses, une odeur dans l'air typique des dimanches matins, celle des marchés...
C'est vraiment sympa, ces dimanches matins, qui te donnent envie de te balader sur les quais, de faire du vélo, d'aller prendre un petit déjeuner en terrasse, et de flâner dans un marché en pensant à ce que tu vas cuisiner pour le midi avec tout ça. Ça sent tellement bon les marchés !
Mais aujourd'hui, rien de tout cela. J'ai traversé la presque-île pour aller prendre mon bus, regardé le Rhône s'écouler en appréciant le vent, et je suis rentrée chez moi.
Mais j'aime les dimanches matins aussi parce que c'est "retour de soirée", et à l'époque du lycée s'était avec les amis. Maintenant moins, mais ça reste le retour de soirée. Tu vois des gens dans le rue qui font de même, habillés pour sortir un dimanche matin, la tête enfarinée, les yeux petits, baillant, et moi tout pareil, et on se comprend.
Un étrange sentiment de partager une même condition et une même jeunesse flotte dans l'air.

Bon j'exagère, mais ça n'empêche pas, c'est sympa les dimanche matins.

jeudi 15 juillet 2010

Between the Bars

Drink up baby, stay up all night
With the things you could do
You won't but you might
The potential you'll be that you'll never see
The promises you'll only make
Drink up with me now
And forget all about the pressure of days
Do what I say and I'll make you okay
And drive them away
The images stuck in your head

The people you've been before
That you don't want around anymore
That push and shove and won't bend to your will
I'll keep them still

Drink up baby, look at the stars
I'll kiss you again between the bars
Where I'm seeing you there with your hands in the air
Waiting to finally be caught
Drink up one more time and I'll make you mine
Keep you apart, deep in my heart
Separate from the rest, where I like you the best
And keep the things you forgot

The people you've been before
That you don't want around anymore
That push and shove and won't bend to your will
I'll keep them still


Elliott Smith.
-
Une chanson que j'ai trop longtemps oubliée, et qui me ramène quelques années en arrière.

D'Internet

C'est très frustrant de communiquer avec quelqu'un via Internet.
J'entends uniquement via Internet.

Les amis du net quoi. Je me demande comment je faisais étant ado, quand j'en avais des dizaines et des dizaines.
Parce que pour certains, un véritable lien se crée. Comme dans "la vraie vie", même si pour mon cas je trouve ça très différent. Une personne qui ne nous connaît que du point de vue virtuel ne nous connaît pas de la même manière, et a parfois accès à une facette de notre personnalité que les "vrais amis en dur" n'envisagent peut-être même pas. Ces "amis virtuels" -qui n'ont de virtuel que le contact qu'on a avec eux au final- ne nous connaîtrons cependant jamais complètement, en supposant que la frontière de la rencontre ne soit pas passée, comme c'est hélas souvent le cas.

Malgré la frustration et l'envie.
On ne peut pas sortir en boîte avec eux, boire des canons, chanter, danser, traîner dans la rue, se faire des souvenirs lors de soirées pourries, aller au cinéma, se consoler en se prenant dans les bras sans rien dire, décider de se voir "là maintenant", parce qu'on s'ennuie, parce qu'on a envie de les voir, parce qu'on a besoin de se changer les idées, aller voir une expo, faire les soldes, critiquer les gens dans la rue, partir en vacances...
Des choses que j'ai envie de faire avec des amis. Et si je compte ces "amis virtuels" parmi mes "vrais amis", alors je devrais avoir le droit de vivre tout ça avec eux.
Comme voir des étoiles filantes allongés sur la plage et faire un voeu ensemble.
Mais non.
C'est "pas possible". Et je déteste ça, vraiment, je déteste déteste déteste déteste ça.

Ça me rend même triste. Des fois je voudrait maudire l'existence d'Internet pour nous permettre d'aimer des gens qui vivent si loin de nous. C'est une sacré punition, même si maintenant qu'on les connais, ces gens, on voudrait pour rien au monde perdre ce monde virtuel qui permet de communiquer avec eux et de savoir qu'ils existent encore.


Imogen Heap - Embers of love

mardi 13 juillet 2010

Memories

Aujourd'hui je suis retournée dans la ville de mon enfance.
Quelques heures seulement mais ça m'a suffit pour ressentir à quel point j'ai grandit.

J'y ai passé mes 8 ou 10 premières années, et j'ai de nombreux souvenirs là-bas. En arpentant ses petites rues, beaucoup d'entre eux me sont revenus. Je reconnaissais surtout les bâtiments, et le chemin que je prenais pour aller à l'école. C'est un peu étonnant de retrouver des boutiques, toujours au même endroit 10 ans plus tard...
On a pas eu trop le temps de se poser, on a surtout parcouru les rues, ruettes et boulevards à la recherche d'un je ne sais quoi, du coup j'ai pas trop réussit à rentrer dans "l'ambiance" d'une ville qui se préparait essentiellement à accueillir le Tour de France.

Du coup... j'ai été un peu déçue.
La rue où on habitait qui me semblait si grande, si spacieuse, si aérée, m'est apparue étouffante et désuète. Il faut dire qu'il faisait drôlement chaud. Et que j'étais petite, à l'époque. Le changement de dimension ne tourne pas la ville à son avantage.
Et puis les endroits dont le souvenir était le plus vif ne m'ont pas paru si intéressant, voir peu familiers.
Tout change.
Je change.
La fatalité de la vie, quoi.

Mais je suis restée sur ma faim. Y passer un peu plus de temps m'aurait peut-être permis de retrouver plus de mon enfance là-bas. Ou pas. Mais je pense que l'occasion ne se représentera pas de sitôt !

dimanche 11 juillet 2010

Billet premier

Parce qu'il n'y a pas de bonne façon pour commencer, ni de mauvaise, mais qu'il faut commencer de toute manière.

Ecrire a été une activité quotidienne pour moi il n'y a pas si longtemps, mais pour mon propre plaisir, pour dire des choses légères et personnelles, ça fait une éternité que je n'ai pas écrit.
Avant, exposer mes états d'âmes sur la toile m'aidait à mieux me comprendre et à aller de l'avant, et puis le processus c'est inversé, si bien que j'ai arrêté et que depuis j'ai appris à vivre sans. Mais malgré cela, je ressens toujours le besoin de poser mes mots, faire des phrases, trouver les bonnes formules. Je le fais pour moi, dans ma tête, quand mes pensées s'égarent. Alors pourquoi ne pas essayer de les coucher à nouveau quelque part ? L'écriture au sens littéral me demande plus de temps que sur un pc où les mots coulent sur les touches à mesure que je pense, alors qu'avec un stylo je dois ralentir ma pensée pour suivre mon rythme. De fait, l'expérience moleskine n'a pas été concluante.
Aujourd'hui je me relance là-dedans, sans vraiment me relancer puisque le rythme sera très certainement chaotique, le style inexistant, et les mauvaises habitudes ont la vie dure.

Mais j'arrive à un tournant dans ma vie je pense, d'une certaine manière, beaucoup de ce que je connais va disparaître et changer à la rentrée prochaine, alors avoir un espace d'expression peut m'aider à m'y adapter. Peut-être.
Ou pas.
Mais ça on verra.


Portugal. The Man - All My People