mercredi 1 septembre 2010

Where do you see me

Réécouter de l'électro-jazz me procure un plaisir intense, autant qu'un sentiment de nostalgie lancinant et fourbe, qui s'installe dans ton ventre et ton coeur, comme un chat sur un radiateur.
Y'a comme un déjà-vu.

Je ne sais pas si je régresse, à retrouver cette torpeur de l'électro-jazz, ce sentiment qui pince, qui me fait errer dans ma grande maison en regardant l'air perdue à travers les fenêtres.
Je rechute.
Je me prends à espérer, parce que ça redevient peu à peu comme "avant" et que j'ai l'impression qu'il peut changer, alors qu'en fait, je suis sûre d'être déçue. Mais ça m'a prise, d'un coup, et depuis ce sentiment ne me lâche plus.
L'espoir, quel lâche. Alors que j'arrivais à ne plus y penser, il me retombe dessus, me fait des avances et mon coeur repars au quart de tour.
Je ne dois plus y penser.
Me focaliser sur autre chose. Mais je suis désoeuvrée, c'est fatal.

Et je réécoute de l'électro-jazz, ce qui me donne juste envie de plonger dans un bain chaud avec de la mousse et de m'y endormir. Et quand j'ai des envies d'emmitouflage comme ça, ça veut tout dire !!
Les souvenirs de mes années de lycée me hantent avec cette musique...


No complains - Tassel & Naturel (Fillet of Soul)

mercredi 18 août 2010

Untilted #2

J'exorcise mes démons.


Un regard extérieur vaut toutes les introspections du monde.


Je me détache de ce qui me tourmente, et j'espère qu'Il ne me reviendra pas en tête tel un boomerang. C'est ce qui c'est toujours passé, mais cet avis autre que le mien m'encourage, me fait relativiser, et Le fait tomber du podium sur lequel je l'avais hissé depuis trop longtemps.


Mais le vide est toujours là.

Et je ne sais toujours pas le combattre. Alors je m'observe et je reste sceptique. Pour l'instant un Autre plane mais il me convient encore moins, je dois donc l'oublier lui aussi. Sauf qu'il est plus présent.

Fatalité.

Je m'accomode de sa présence, de ses changements d'avis, aléas, sautes d'humeurs, en attendant mieux, en attendant qu'il me dise ce qu'il veux, vraiment.


Et je lis "Bonjour Tristesse".



Röyksopp - Sparks

lundi 9 août 2010

Métronome

Trop de choses se passent pendant les vacances, si bien que quand on s'aperçoit que ce sont les vacances et qu'il faut en profiter pour se poser, il est déjà temps de reprendre le boulot.
Bon j'exagère.
Mais à mon goût, je n'ai pas assez lézardé lascivement au bord de ma piscine à prendre le soleil, ou sur la plage, ou à la terrasse d'un café. Mais j'ai eu le temps de m'ennuyer, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.

Quoiqu'il en soit, ces dernières semaines, j'enchaîne.
Après une soirée plus qu'attendue et plus que bien, même si je ne m'en souviens pas assez distinctement à mon goût, j'ai tout de suite dû commencer mon job d'été au Conseil Régional, et depuis je vis chez une amie, ce qui fait que j'ai pas trop eu l'occaz' de me poser tranquillement pour penser avec tout le confort nécessaire.
C'est important d'avoir tout ce dont on a besoin pour penser, se poser et prendre du recul sur ce qui arrive, se visualiser, comprendre ses erreurs... Il faut la bonne ambiance, la bonne musique, le temps -ni trop ni pas assez-, être seul et ne rien devoir à personne et donc être tranquille, pour n'avoir que soi-même en tête. Et éventuellement les interactions qu'on a eu avec les personnes qui nous entourent.

Le problème de vivre chez quelqu'un, c'est qu'on a pas tout ces éléments.

L'avantage de vivre chez une amie, c'est qu'on en a pas forcément besoin.
Parce qu'avec elle je pense tous les soirs, on disserte sur nos journées, la vie, nos frustrations, nos envies, ce qui s'est passé-pourquoi-comment-mais tu crois que ça veut dire quoi, les autres, et nous. Et les autres.
Mais le mettre en mots reste différent.
J'avais envie d'écrire ici depuis quelques temps mais je ne trouvais pas l'intervalle de temps adéquat, et malgré mon manque d'occupation au boulot, je n'ose pas y faire quelque chose d'aussi personnel.

De fait j'oublie. De fait j'accumule. De fait je résume.
Mais peu importe au final, puisque la réflexion a été menée, même si elle n'a pas forcément été posée sous la forme de mots.

Peu à peu je me défais d'une éprise pour tomber dans une autre, avant de m'en détacher pour retomber dans la première. Je fais le métronome. Le rythme actuel est assez rapide, et je n'aime pas ça. J'en oublie un Lundi et le retrouve Jeudi. A la faveur de quelques remarques, quelques pensées, quelques rêves... de rien, en fait. Mais quand on a rien on se contente de peu.

Je fais de la luge sur deux pentes parallèles en même temps, sauf qu'il y en a une plus inclinée que l'autre. Une plus dangereuse, mais plus excitante aussi, où l'adrénaline est immédiate. L'autre n'est pas moins intéressante puisqu'elle tournoie et zigzag, elle réserve des surprises. Je ne sais pas encore laquelle choisir, du coup j'alterne.
Mais je viens bien finir par atteindre le sol un jour...


The Bamboos - You ain't no good

samedi 24 juillet 2010

Empty shell

Je suis dans une période d'alternance, de questionnement, de retours en arrière, et de vide, aussi.

Étrangement c'est dans ces périodes d'incertitude et de résignation que mes rêves sont les plus clairs et les plus proches de la réalité. Peut-être pour compenser un quotidien flou et insatisfaisant. Après tout, les rêves sont les miroirs de l'âme.
En tout cas celui de cette nuit mettait en scène un sentiment d'abandon que j'avais jusque là occulté. Cette personne si importante à mes yeux décidait unilatéralement de couper tous les ponts, parce que c'était mieux, et j'étais totalement impuissante, et je me sentais tellement seule, laissée sur le côté de la route, oubliée. Insupportable.
Heureusement, ce mauvais rêve n'a pas duré trop longtemps. Mais en me réveillant, cette peur était encore là, étrangement vive. Je suppose que j'ai peur de le perdre, même si pour le moment, je ne vois pas de raison à cela.

Et puis le fait que ça se soit pas si mal passé l'autre jour avec l'Autre m'a fait un certain effet. J'étais un peu tendue à l'idée d'être seule avec lui un bon moment, mais comme on sait tous les deux qu'on ne peut y échapper, qu'il va bien falloir enterrer la hache de guerre et reprendre des relations diplomatiques, on a été exemplaires. Même le lendemain, quand on a encore été seuls de façon imprévue, ça a été. Je me dis qu'il doit se dire que c'est bon, et je me demande si je dois vraiment passer l'éponge. D'autant que comme il revient à Lyon, je vais le revoir, souvent, il vaudrait mieux donc que l'on redevienne amis. Le week-end prochain sera le test, je pense.

Quoiqu'il en soit je tourne trop en rond atour des même personne. Si Monsieur Mou revient, la boucle sera bouclée.
Et j'en ai pas envie.
J'ai terriblement besoin de rencontrer de nouvelles personnes, parce que, comme je le disais à une amie, là, on a épuisé le stock...

mercredi 21 juillet 2010

We're the Happiness Boys

Hier, j'ai fini de lire mon premier bouquin de l'été, 100% plaisir personnel : "Farenheit 451" de Ray Bradbury.

Et c'était bien.

J'ai mis un petit moment avant d'arriver à vraiment entrer dedans, mais finalement ça m'a plu. Faut dire que j'en avais pas mal entendu parler : en philosophie en Terminale, en théorie politique cette année,... et puis les dystopies, depuis que j'ai lu 1984, j'adore ça.

Les utopies aussi d'ailleurs, parce que ça contient toujours une part de dystopie. D’ailleurs, si l’utopie peint une société créée pour permettre à ses membres d’atteindre le bonheur, Farenheit 451 peut être classée dedans, puisque le discours tenu est le fait que tout est construit pour le bonheur, en supprimant toute source de discorde, de critique, de malheur, etc… une utopie poussée à l’extrême qui se transforme en dystopie, puisque finalement ses membres ne connaissent pas le bonheur. Ou ont oublié ce que c’était. Du coup la société de Farenheit 451 est beaucoup plus « perverse » que celle dépeinte dans 1984, qui est plus franchement totalitaire que ne semble l’être celle de Farenheit. Comme si c’était la société elle-même qui était arrivée à ce résultat. Pas une personne ou un régime, ce sont les individus eux-mêmes qui auraient progressivement supprimé toute source de contentieux dans leur vie et choisit de se plonger dans le divertissement dans sa forme la plus envahissante et aveuglante. En se coupant du monde extérieur, évidemment. Dans 1984, l’oppression est palpable, dans Farenheit c’est plus diffus malgré la conscience de son existence. Suffit de voir la réaction de Mildred quand elle découvre les livres.

Je l'ai lu en VO, parce que c'est mieux, et aussi parce que les éditions anglosaxonnes ont toujours beaucoup de goût et d'imagination que les éditions françaises. Même si : "Dont' judge a book by its cover", adage par ailleurs joliment repris dans cet ouvrage, et ben la couverture ça a un rôle. Sinon on les laisserait blanches avec juste le titre et l'auteur. En plus c'est une édition "environement friendly".

Mais le lire en VO m'a fait prendre conscience d'une chose, qui me posait déjà problème lors de mon mémoire et des mes lectures quasi toutes en anglais : comprendre "en gros" ne me va plus du tout.

Avant, lire en anglais et ne pas comprendre certains détails faute du niveau adéquat me suffisait, parce que pour moi, pouvoir lire en anglais et comprendre le plus important du bouquin, c'était déjà énorme. Mais mon niveau d'exigence a monté, et maintenant je veux TOUT comprendre, tout les détails, le style, les phrases alambiquées et les jeux de mots. Sinon j’ai l’impression de ne pas vraiment saisir ce qui est raconté. Mais j'ai pas envie de devoir lire avec un dictionnaire à côté de moi tout le temps.

De fait ça a été un peu frustrant, parce que l'univers développé dans Farenheit 451 est bien particulier, et je pense ne pas avoir saisi plusieurs éléments correctement. Peut-être que je le relirais un jour, du coup. Je ne sais pas si cette impression de « totalitarisme sociétal diffus » est justifiée, ou seulement une mauvaise interprétation de ma part.

Dommage que la fin soit un peu facile, et du coup un peu plate. Il faut dire qu'après avoir lu 1984 (qui est pour moi le meilleur livre au monde, sisi), Farenheit 451 fait moins complet, plus timoré et un peu fade, même si ça reste un bon livre à lire, qui fait réfléchir. J’ai aimé l’entreprise de justification de suppression des livres et de toute source de discorde au nom du bonheur, j’ai aimé la réflexion sur ce à quoi servent les livres, et la façon dont le personnage principal voit se développer son propre sens critique. J’ai aimé l’abrutissement généralisé, par quoi et comment il était rendu, surtout la discussion entre Mildred et ses amies, et les « parlors » - que j’ai assimilé à la télévision poussée à l’extrême, genre en 3D et tout, mais je pense que ça allait plus loin que ça. L’agacement de Montag à leur égard était d’ailleurs palpable, et contagieux…

« If you don’t want a man unhappy politically, don’t give him two sides to a question to worry him; give him one. Better yet, give him none. […] Give the people contests they win by remembering the words to more popular songs […]. Cram them full of non-combustible data, chock them so damned full of “facts” they feel stuffed, but absolutely “brilliant” with information. Then they’ll feel they’re thinking, they’ll get a sense of motion without moving. And they’ll be happy, because facts of that sort don’t change. […] We stand against the small tide of those who want to make everyone unhappy with conflicting theory and thought. […] Don’t let the torrent of melancholy and drear philosophy drown our world. »

lundi 19 juillet 2010

Untitled

Soudaine baisse de moral.

J'ai envie de boire et de me changer les idées. Du coup je suis descendue prendre l'apéro avec mes parents, mais... je sais pas, ça passe pas.
J'ai envie de sortir. Voir du monde. Mais surtout pas l'autre, en fait.
Je m'étais dit que, puisque je pense à quelqu'un d'autre, même si ce dernier est tout autant une voie sans issue, on pourrais redevenir potes, progressivement.
Depuis "l'affaire des photos" et sa suppression symbolique de ma liste d'amis sur facebook (on fait avec ce que peut), je me portais mieux, et ma rancœur envers lui, même si elle n'a pas disparue, s'atténuait.
Mais l'autre soir... je sais pas. Pourtant j'ai moi-même proposé qu'on le mette au courant. Mais c'est pas passé. Quelle idée aussi, un "je n'ai jamais", et avant cette discussion sur les plans culs où j'avais l'impression que tout ses commentaires s'adressaient à moi. J'avais envie qu'il disparaisse. La soirée avait bien commencé, j'étais un peu tendue mais ça allait. Et puis on a continué à boire, on s'est réunis dans le noir dans une ambiance cosy un peu trop équivoque... enfin bref.
C'était pas cool.
En plus j'ai mal dormi.

Mais baisse de moral sans lien, je crois. J'y ai pas pensé de la journée. Je crois. Pourtant j'ai rien fait de ma journée. Et je déteste ça, finalement. Un jour ou deux pour la symbolique des vacances, ok, plus c'est relou. Heureusement demain je ferais rien, mais avec quelqu'un, ce qui est très différent. J'espère que ça passera.

Phoenix

Comme ça je l'aurais mise partout. Ma nouvelle obsession musicale.

"Here now we're knealing
Now we're revealing
Purge every feeling
As we turn to dust"